Actualité > À la une
À la une
Droit de la famille
Rapport Leonetti sur le statut du beau-parent
Mots-clefs : Famille, Beau-parent, Autorité parentale, Intérêt supérieur de l'enfant, Médiation familiale
Dans son rapport remis le 7 octobre 2009 intitulé « Intérêt de l'enfant, autorité parentale, droits des tiers », Jean Leonetti dresse un bilan plutôt critique de l'avant-projet de loi relatif à l'autorité parentale et propose des solutions plus souples destinées à faire prévaloir l'intérêt supérieur de l'enfant dans la vie quotidienne des familles recomposées.
Après avoir rappelé le double objectif de l'avant-projet (reconnaître la fonction des tiers dans les familles recomposées tout en renforçant la coparentalité et régler les problèmes de la vie quotidienne des enfants après la séparation des parents), Jean Leonetti craint que certaines propositions nourrissent un contentieux supplémentaire ; il note ainsi qu'il est très difficile de distinguer précisément dans la loi les actes importants des actes usuels, le rôle du tiers auprès de l'enfant dépendant très largement de l'ambiance générale — apaisée ou non — au sein de la famille. Estimant que la place du tiers ne peut être affirmée au détriment de la coparentalité, le député indique que, d'une manière générale, la quasi-unanimité des personnes auditionnées s'est montrée réticente à l'égard de l'avant-projet, en considérant qu'une complexification du droit ne servirait pas les intérêts des enfants, déjà instrumentalisés par les adultes dans les contextes de séparation. Pour lui, l'intérêt supérieur de l'enfant plaide pour des solutions sur mesure.
Plusieurs solutions « plus souples » sont donc, dans cet esprit, préconisées : le recours à la médiation familiale pour la définition des actes usuels et importants (art. 2 du projet de loi) et le partage de l'autorité parentale (art. 8 ; la convention de partage pourrait être établie par les parties en présence d'un médiateur avant d'être homologuée par le juge). Le tiers vivant sous le toit de l'enfant pourrait, dans cette perspective, bénéficier d'une « responsabilité partagée » dans l'éducation de l'enfant avec lequel il a noué des liens affectifs. La médiation familiale serait assortie d'une aide financière, calculée en fonction des revenus des personnes. Des solutions, inspirées du modèle québécois, qui se veulent pragmatiques et propres à favoriser le traitement des conflits en amont de la saisine du juge.
Références
AJ fam. 2009. Édito. 187, V. Avena-Robardet.
I. Gallmeister, “Le principe de coparentalité », AJ fam. 2009. 148 .
L. Gebler, « La coparentalité à l’épreuve de la séparation : aspects pratiques », AJ fam. 2009. 150.
Autres À la une
-
Droit des obligations
[ 2 décembre 2025 ]
Transaction : un fait juridique opposable par le tiers codébiteur solidaire
-
Droit des obligations
[ 1 décembre 2025 ]
Baux commerciaux : nouvelles précisions sur les conditions d’application de la loi nouvelle à la clause résolutoire
-
Droit des régimes matrimoniaux
[ 28 novembre 2025 ]
Conséquences de l’inefficacité de l’un des cautionnements simultanément souscrits par les époux communs en biens
-
Droit des régimes matrimoniaux
[ 28 novembre 2025 ]
Conséquences de l’inefficacité de l’un des cautionnements simultanément souscrits par les époux communs en biens
-
Droit des obligations
[ 27 novembre 2025 ]
Prêts Helvet Immo : précisions sur l’articulation des restitutions et de l’indemnisation
- >> Toutes les actualités À la une






