[ 7 janvier 2021 ]

Être étudiant pendant la crise sanitaire

Comment s’est passée cette rentrée universitaire si particulière ?

C’était très stressant parce qu’on ne savait pas comment allaient se passer les cours. On a eu trois premières semaines en présentiel. On était tous en amphi, séparé des copains par une à deux chaises. Les professeurs étaient plus distants, la maladie ayant mis fin à la proximité. Le Crous était ouvert, les repas étaient passés à un euro, ce qui était bien. Mais il y avait une grande vigilance pour le placement par mesure de sécurité. Une professeure ayant été malade, certains cours d’économie ont été suivis à distance via Zoom et Teams tandis que d’autres cours de droit étaient toujours en présentiel. On était tous bouleversés, et c’est plus difficile de poser des questions à distance, alors qu’on avait des projets qui portaient sur la création d’une plateforme de vente en ligne de vêtements pour femme enceinte, ce qui s’est avéré très compliqué à réaliser. Pour les examens, on ne savait pas comment ça allait se passer. Deux examens ont été annulés et nous avons eu des devoirs maison, et des examens à distance via Moodle. Cette année si j’avais une baguette magique, j’aurais fait en sorte de ne pas vivre toutes ces tracasseries !

Comment se passe l’accès à la documentation ?

L’accès à la documentation se passe sur la plateforme en ligne de la bibliothèque de l’Université Paris 8. Les ressources proviennent de la Bibliothèque nationale et des différents éditeurs juridiques, notamment Dalloz. Ce sont des bases documentaires. Il y a aussi des fiches techniques et des petits résumés de manuels. Je devais faire un travail à la maison sur les aides publiques et le droit des collectivités locales. J’ai aussi utilisé les ressources Internet en ligne pour les aides locales à la protection de l’environnement par exemple. Nous avons fait l’exposé en groupe à distance en activant la caméra. J’étais assez gênée et c’était déprimant d’être seule face à la caméra, avec le regard des professeurs à distance. L’ambiance de la fac manque, avec le soutien des camarades, et surtout le soutien de mes professeurs en droit public notamment M. Denis Jouve, M. Maxime Tourbe ou encore M. Cédric Larbi.

Comment se sont déroulés vos recherches de stage ?

C’était vraiment comme aller chercher le Black Pearl du capitaine Sparrow de Pirates des caraïbes ! Avec le confinement on avait des doutes sur le fait de trouver des stages. Et puis les entreprises demandent beaucoup d’années d’expérience aux étudiants ce qui est paradoxal puisque je suis étudiante et je les contacte justement pour acquérir de l’expérience. Dans une classe de 20 étudiants, seuls trois ont trouvé un stage. Or le stage est obligatoire pour valider son diplôme. On avait le choix entre rendre à la fin de l’année un rapport de stage ou un Mémoire de recherches, plus académique et très dense (indispensable pour ceux qui veulent poursuivre un doctorat et se spécialiser dans la recherche). Le stage doit durer entre 2 et 6 mois. J’ai commencé à chercher en septembre dès le début de la rentrée. J’ai fait de nombreuses demandes. J’ai trouvé le stage aux Éditions Dalloz en envoyant mon CV en ligne et en répondant à plusieurs offres. Je suis venue aussi le déposer sur place. Et puis j’ai été contactée quelques temps après. Je vais faire de la veille juridique sur les textes légaux et la doctrine sur les matières comme la commande publique, le contentieux administratif et le droit européen.