[ 31 mars 2010 ]

De la grivèlerie sous la forme la plus insolite

Le fait de prendre un repas au restaurant sans payer est en France une infraction particulière (après que l’on se fut rendu à l’évidence jadis que la qualification de vol était inapplicable). À Hilsdale aux États-Unis, le genre tend à se renouveler et à se sophistiquer : un individu a fait irruption dans un restaurant japonais, s’est emparé de viande de poulet dans le congélateur avant de la faire cuire dans une poêle, puis est reparti sans même s’intéresser aux 200 dollars que contenait la caisse… Voilà bien une affaire qui ne manque pas de susciter questions et réflexions : faut-il voir dans cet acte une suspicion caractérisée envers la cuisine japonaise ? Le fait de s’être donné la peine de préparer son repas soi-même serait-il perçu, le cas échéant, par un tribunal comme une cause d’atténuation de responsabilité ? À compenser peut-être avec une cause incontestablement aggravante : le mangeur de poulet qui s’est enfui par une bouche d’aération a laissé dit-on son assiette sale (et donc ses traces d’ADN) !