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Le ministre de l’Immigration au secours d’un fleuron de l’identité nationale
Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Paris Match, le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, Éric Besson, dit son inquiétude face à la tournure que prend l’affaire « Ribéry » (la suspicion pesant sur ce footballeur et quelques autres d’avoir eu des relations sexuelles rémunérées avec une femme mineure). Répondant implicitement à d’autres personnalités politiques telles que Roselyne Bachelot ou Rama Yade qui avaient purement et simplement suggéré que ces joueurs ne devaient pas être sélectionnés pour la prochaine Coupe du monde dès lors que pareil soupçon pesait sur eux, M. Besson a dit espérer quant à lui que Ribéry participe à la prochaine Coupe du monde, estimant que cette affaire prenait une importance exagérée. Sans disconvenir du caractère condamnable des faits soupçonnés, le ministre a tenu à rappeler que Franck Ribéry, comme tout citoyen, avait droit à la présomption d’innocence. Il ne reste plus à M. Besson qu’à appliquer ces mêmes vertueux principes républicains (assortis dans le même entretien d’un sage rappel à l’exigence de « mesure » et de « discrétion ») aux affaires qui relèvent de sa compétence et de celle du ministre de l’Intérieur. On sait en tout cas quelque boucher nantais accusé de polygamie sur la place publique (à fin de déchéance de sa nationalité) qui a dû s’étrangler en lisant cette rubrique. Quant au footballeur français émigré (provisoirement en Allemagne), l’histoire ne dit pas comment il apprécie ce soutien, qui vient il est vrai après celui — plus inattendu — du chanteur Alain Souchon : Allo maman bobo !
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