[ 12 janvier 2010 ]

Mourir au lycée…

C’est une sinistre et morbide première. Il aura donc fallu attendre 2010 pour qu’un lycéen trouve la mort dans un lycée, à la suite d’une bagarre avec un de ses condisciples. On imagine l’exploitation qui sera immanquablement faite de ce décès tragique et l’agitation politique qui suivra dans les jours qui vont venir. Pourtant, les chiffres de l’insécurité dans les lycées ne sont pas aussi alarmants que certains se plaisent à le dire ou à l’écrire. Depuis 2007, une dizaine d’agressions physiques ayant entraîné des blessures corporelles ont été répertoriées. Dix de trop bien évidemment, mais pas assez pour que l’on sonne le tocsin et que l’on « ghettoise » plus encore les lycées de banlieue. Les spécialistes le savent, la présence de dispositifs de sécurité ou de personnels de police est une mesure qui quoi qu’il en soit sera toujours insuffisante. C’est au cœur des établissements que doivent être imaginées les mesures propres à repousser la violence hors des établissements, ce qui suppose beaucoup de détermination, d’imagination, de disponibilité et de courage de la part des enseignants. Autant de qualités qui ne se décrètent pas !