[ 2 février 2010 ]

Sans rancœur, ni rancune…

Si Me Galouzeau de Villepin avait, en sortant de la salle du Palais de justice dans laquelle il venait d’être relaxé, passé une audition théâtrale, on lui aurait sans aucun doute reproché son manque de spontanéité… On imagine le temps qu’il avait passé à préparer sa sortie en parfait innocent, lui, dont le monarque de l’Élysée, un de ses confrères soit dit en passant, avait, avec une maîtrise consommée de la procédure pénale, présumé coupable… Et on imagine aisément la délectation avec laquelle ce fervent admirateur de la justice française, dont le glaive l’a finalement épargné au grand dam des lampistes qui s’étonnent aujourd’hui d’être seuls à payer l’addition alors qu’ils estiment ne pas avoir été les seuls à participer au festin de la calomnie, a finalement appris l’appel interjeté par le très indépendant procureur de la République de Paris. Grâce à cette voie de recours, l’ex-Premier ministre devenu avocat peut en effet continuer à exister en politique, grâce à un statut de victime qui lui va comme un gant.